Un vœu de Nouvel An : une salle de cinéma pour le cinéma chinois à Paris !

Publié le par brigitteduzan

Cherchez un film chinois sur nos écrans, si vous ne voulez pas un film de Hong Kong, ou à la limite de Taiwan, ou un film de dissident promu par les réseaux d’un festival ou un autre, vous aurez du mal. On ne peut que regretter l’indigence des programmations et souhaiter en sortir.

 

Il est caractéristique que, hors le film de Hong Kong dont je parlais hier et le dernier film de Tsai Mingliang (« Visages », une commande du Louvre), il n’y a guère en France, en cette période de fêtes, sur quelque 450 films au total, que deux programmes de films d’animation chinois (et j’ai désespérément compulsé toute la liste des films de a à z) : une série de très beaux courts métrages d’animation des Studios de Shanghai, diffusés sous le titre de l’un d’eux, « La boutique des pandas », et une autre série, « Malin comme un singe ».

 

C’est quand même bien peu de choses quand on considère la richesse de la programmation française dans son ensemble qui, avec toutes les reprises de grands classiques du monde entier, a de quoi ravir le cinéphile le plus grincheux.

 

Or, si l’on regarde d’un peu plus près, « Malin comme un singe » est programmé dans dix cinémas en France, dont le Lucernaire à Paris, et « La boutique des pandas » dans quinze cinémas en France, dont deux à  Paris : le Lucernaire et… le Nouveau Latina, cinéma théoriquement voué au cinéma espagnol et latino-américain, mais qui a légèrement diversifié sa programmation ces derniers temps, et en particulier en direction des enfants. Il ne s’agit a priori que d’une offensive ponctuelle en vue de capter un public d’écoliers en vacances.

 

Le cas du Latina me suggère cependant une réflexion. Récemment rénové, le Nouveau Latina se présente comme « un cinéma consacré aux cultures latines » et même un « lieu de rencontre des cultures latines ». On se demande si l’on ne pourrait pas avoir aussi à Paris un cinéma de ce genre consacré au cinéma chinois, ou plutôt du monde chinois, plus généralement…  Des festivals comme le Festival du cinéma chinois à Paris montrent bien qu’il y a un public pour cela, et les développements actuels du cinéma chinois justifieraient largement une telle entreprise.

 

Vœu pieux ? Vœu quand même.

 

Et bonne année !

 



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